Foire Aux Questions
Montage juridique et financier
1. Quelle est la participation financière maximale de la Ville de Sierre pour la construction des patinoires ?
L’accord-cadre d’avril 2023 mentionne clairement que la Ville de Sierre participera au projet à hauteur de 30 millions de francs au maximum. Ce montant est plafonné, et l’ensemble des autres coûts sera à la charge des investisseurs privés.
La charge financière de la Ville de Sierre peut être réduite par des participations du Canton et des communes du district. La Ville de Sierre a la responsabilité d’obtenir ces participations. En l’occurrence, ces dernières institutions ont été contactées, et certaines communes ont déjà confirmé leur participation financière au projet. Du côté du Canton, conformément à la loi sur le sport, la Ville de Sierre est considérée comme un des pôles de compétence pour le hockey sur glace avec une catégorisation « d’importance régionale de portée cantonale ». Dès lors, le projet pourrait bénéficier d’une subvention cantonale, jusqu’à 25% des coûts admis.
Enfin, le produit des ventes des terrains des secteurs 2 et 3, estimé à environ 17 millions de francs, offrira des revenus pouvant conclure in fine à une opération neutre pour la Ville de Sierre.
En matière de participation financière de la Ville de Sierre, il faut aussi rappeler la subvention annuelle pour l’exploitation, plafonnée à 1.5 million de francs pendant 20 ans. Elle est détaillée dans une question ci-après.
2. Que se passe-t-il si les coûts de la construction augmentent ?
Des éventuels dépassements budgétaires seraient entièrement à la charge des investisseurs privés. Comme indiqué précédemment, la subvention de la Ville de Sierre est plafonnée à 30 millions de francs.
Il faut noter la grande expérience des investisseurs privés en matière de projets immobiliers, et leur maitrise des risques. Les références d’Urban Project SA sont notamment présentées sur leur site internet : https://urbanproject-sa.ch/projets-realisations/ . L’engagement qui a été pris est de réaliser ce projet, et de l’optimiser s’il s’avérait dépasser le budget prévisionnel, sans rogner sur les besoins en infrastructures publiques.
Les chiffrages effectués jusqu’à maintenant intègrent évidemment une marge de manœuvre pour gérer d’éventuels imprévus. Le projet sera aussi élaboré en détails avant le début de la construction pour répondre à ses objectifs financiers.
3. Qui sont les actionnaires derrière les sociétés porteuses du projet ? Sont-ils fiables ?
Individuellement, l’ensemble des porteurs privés du projet sont regroupés dans la société ICE Spirit SA, actionnaire partielle des sociétés porteuses du projet.
Il s’agit ensuite d’investisseurs immobiliers majeurs en Suisse, aux nombreuses références, à l’instar de M. Jean-Bernard Buchs, figure bien connue dans le domaine, et de M. Xavier Jeanneret.
Enfin, la société 1875 Finance SA, autre actionnaire des sociétés porteuses du projet, est un acteur indépendant majeur dans la gestion d’actifs et l’un des plus importants multi-family office au monde, basé à Genève et agréé par la FINMA.
4. Que se passerait-il si les investisseurs font faillite ou « abandonnent » le projet ?
Tout d’abord il faut préciser que les investisseurs ont prouvé leur solidité au travers des multiples projets réalisés et de leur important patrimoine, permettant d’assumer un tel projet développé sur plusieurs années.
Ceci étant dit, du côté des investisseurs, cela serait un scénario très malheureux. Par contre, du côté de la Ville de Sierre et des futurs utilisateurs, cette éventualité ne représente aucun risque.
En effet, dès le démarrage du projet, les investisseurs se sont engagés à injecter des fonds propres à hauteur de 25 millions de francs, en plus de la subvention de la Ville. Cela correspond à l’ensemble des fonds propres nécessaires pour réaliser le secteur 1 (patinoires et infrastructures sportives et de loisirs). Pour couvrir le reste des coûts d’études et de construction, un crédit devra être octroyé par une ou plusieurs institutions majeures en Suisse, Ce crédit ne pourra être accordé que si le projet ainsi que son plan financer sont acceptés et validés par ces institutions.
Une fois ces éléments validés, les moyens financiers nécessaires pour construire la Valais Arena et l’ensemble du secteur 1 seront ainsi garantis.
Une fois les patinoires construites et mises en service, elles pourraient être exploitées par n’importe quelle structure avec l’expérience nécessaire. Selon les termes du DSDP à définir, si les investisseurs venaient à « abandonner » un tel bien immobilier, sur un terrain de la Ville de Sierre, un nouvel exploitant pourrait assurer la poursuite de sa mise à disposition à ses utilisateurs.
5. Les secteurs 2 et 3 ayant une temporalité plus lointaine due au processus de modification du PAZ/RCCZ, les investisseurs sont-ils assez solides pour attendre avant de débuter les travaux ?
Les investisseurs ont prouvé leur solidité au travers des multiples projets réalisés et de leur important patrimoine, permettant d’assumer un projet à faible rentabilité pendant plusieurs années. A ce titre, les références d’Urban Project SA sont présentées sur leur site internet : https://urbanproject-sa.ch/projets-realisations/.
Une caractéristique majeure du projet permet de mitiger le risque de rentabilité insuffisante dans ses premières années d’exploitation : le secteur 1 – les patinoires, le Mountain District et l’Atmo’Game – a été développé comme un écosystème, financièrement à l’équilibre, pouvant vivre en autonomie avant l’arrivée du reste du quartier.
Ce concept de site vivant 365 jours par année, avec un mix d’activités complémentaires, et un programme accessible à tous – pas seulement pour les fans de hockey – est un fondement du projet. Cet équilibre réduit aussi sa dépendance aux performances sportives du HC Sierre.
6. Les business plans d’exploitation des patinoires, respectivement du HC Sierre, sont-ils pérennes ? La Ville de Sierre ne risque-t-elle pas de devoir éponger un éventuel déficit, comme dans d’autres villes romandes ?
Le business plan d’exploitation de la Valais Arena a été mis au point par Sierre-Valais Sport SA, basé sur l’importante expérience de Chris McSorley et Christophe Stucki dans le monde du hockey suisse, notamment à Genève-Servette. Il a été contrôlé et audité par des intervenants externes, et par les mandataires de la Ville de Sierre.
La capacité du HC Sierre à générer les revenus et attirer les sponsors nécessaires à une évolution en National League est soutenue par le projet à l’envergure cantonale. Son aspect sportif a d’ailleurs déjà commencé cette saison, avec le rapprochement entre le HC Sierre et le HCV Martigny.
Du côté de la Ville de Sierre, la subvention à l’exploitation est plafonnée à 1.5 million de francs par année, pendant 20 ans. Cela correspond à peu près aux coûts annuels de la patinoire de Graben, qui n’offre qu’une seule surface de glace. Après la réception de cette subvention, l’ensemble du risque sur l’exploitation sera donc porté par les investisseurs privés.
7. Que se passerait-il si le Conseil général ou les citoyens refusent le projet ? Quel est le plan B ?
Pour les investisseurs et les acteurs sportifs du projet, il n’y a pas de plan B. L’ensemble des montants investis jusqu’à aujourd’hui seront perdus, soit environ 1.5 million de francs, sans compter les nombreuses prestations fournies gratuitement par certains mandataires. Le projet tel que présenté ne se fera pas. Du côté du HC Sierre, les récents moyens alloués à son renforcement et son encadrement (environ 1.4 million de francs à ce jour) auront été vains ; seule la réalisation d’une nouvelle infrastructure permet de répondre aux ambitions sportives du club à moyen terme.
Du côté de la Ville de Sierre et des autres utilisateurs des patinoires, il faudra trouver une autre solution en urgence pour poursuivre la pratique des activités de glace à Sierre, car la patinoire actuelle de Graben est en fin de vie.
La stratégie initiale de Condémines 20-30 pourrait être menée par la Ville seule, avec un impact conséquent sur les finances de la Ville, du délai de mise à disposition des infrastructures de glace nécessaires, et leur compatibilité improbable avec du sport de haut niveau.
Dimensionnement et programmation du projet
1. Pourquoi la patinoire principale a-t-elle été dimensionnée à 6’500 places, ce qui peut sembler surdimensionné, compte tenu de la capacité actuelle de Graben ou de la patinoire de Viège ?
Une étude complète a été menée par Sierre-Valais Sport SA, notamment basée sur le tissu économique local et le bassin potentiel de spectateurs dans la région. Il en résulte que le nombre total de 6’500 places est un bon compromis entre des investissements raisonnables et une infrastructure permettant des revenus suffisants au HC Sierre, afin de répondre à ses ambitions de s’installer durablement en National League. La viabilité du business plan est toutefois garantie dans le cas où le HC Sierre resterait en Swiss League et que la promotion ne pourrait être atteinte.
2. La taille de l’écoquartier, avec ses 600 logements prévus, est-elle justifiée ? Ne va-t-on pas construire trop de logements qui resteront vides ?
La construction et la mise sur le marché des différents secteurs de l’écoquartier VIVA sera réalisée par étapes, entre 2029 et 2035, voir plus tard si nécessaire. Le déclenchement de chaque étape sera défini par les investisseurs, en fonction du contexte économique et des conditions du marché du logement, qui se devront d’être favorables.
La prévision de croissance de la population du Valais central est proche d’1% par année, soit plus de 1’700 habitants supplémentaires à Sierre en 2035. La réalisation de l’écoquartier VIVA permettra d’en absorber une partie. Ce principe est d’ailleurs dans la lignée de la stratégie Condémines 20-30 de la Ville.
3. La programmation du secteur 1 – Valais Arena, Mountain District et Atmo’Game – correspond-t-elle aux besoins et à la capacité d’absorption du marché local ? Le projet ne fera-t-il pas de la concurrence aux autres acteurs locaux ?
La programmation du projet, et particulièrement des activités prévues dans le secteur 1, a fait l’objet d’études de marché précises pour répondre à ces inquiétudes. Les programmes sportifs et de loisirs ont été établis dans le but de répondre à toutes les attentes, intergénérationnelles, accessibles financièrement et physiquement à tous, dans des infrastructures flexibles et adaptables. Le programme est en aucun cas adressé uniquement au hockey professionnel, dont l’utilisation des surfaces de la glace représente à peine 7% des heures de glace disponibles au total. Le reste des heures de glace est dévolu aux différentes activités des clubs associatifs locaux (hockey, patinage, curling, …), aux écoles du district et à des activités grand-public.
Le secteur 1 est conçu comme un écosystème pouvant se suffire à lui-même. Cela signifie qu’il ne « cannibalisera » pas les acteurs actuellement en place à Sierre, soit qu’il ne leur prendra pas de parts de marché. La nouvelle demande, liée aux nouveaux visiteurs, puis aux futurs habitants, suffira à lui apporter la clientèle nécessaire. Ces conclusions ont d’ailleurs été confirmées par les mandataires de la Ville.
4. Comment le parking du pôle sportif – avec ses 350 places – a-t-il été dimensionné ? N’est-il pas trop petit pour accueillir les spectateurs lors des soirs de match ?
Le parking du secteur 1 a été dimensionné pour répondre aux besoins journaliers du pôle sportif et de loisirs, pour tous les jours à l’exception des soirs de match. Les besoins en places de stationnement, mais aussi l’origine des utilisateurs de chaque activité (Mountain District, restaurants, utilisateurs publics des surfaces de glace, etc.) ont été étudiés, pour conclure à un besoin de 350 places de parc sur site.
Pour les soirées de match, soit quelques heures pour un maximum d’une trentaine de soirs sur une saison, les études ont démontré qu’il faudrait au maximum 1’500 places de stationnement supplémentaires. Alors qu’il est irréaliste de construire une telle infrastructure sur site pour un besoin si ponctuel, des accords sont en cours de négociation avec les propriétaires de grands parkings à Sierre (Zone de Rossfeld, usines, etc.). L’objectif est de bénéficier des parkings publics et privés existants en-dehors de leur utilisation habituelle, et d’établir un concept de circulation en collaboration avec la police, afin d’éviter le parcage sauvage dans le secteur. Tous ces parkings seront disponibles pour les spectateurs, et les plus distants seront reliés à la Valais Arena par des navettes, comme cela se fait dans d’autres villes.
Notez enfin que les autres secteurs à vocation plus résidentielle disposeront de leurs propres parkings souterrains ou en silo, répondant aux normes en matière de stationnement pour les logements et les activités de l’écoquartier.
5. Dans l’écoquartier, est-ce que des appartements seront disponibles pour des personnes avec des revenus moins élevés, pour les séniors, etc. ?
Oui, l’écoquartier VIVA offrira un mélange équilibré de logements qui répondra aux besoins de tous les habitants de Sierre, notamment en matière de standing, d’équipements, et de typologies. La mixité du quartier est un critère important dans ses objectifs de durabilité, et fera l’objet d’une attention particulière dans le développement du projet. Les nombres précis de chaque catégorie de logement seront définis en fonction des attentes du marché, au début de la planification.
6. Est-ce que des chambres ou un hôtel sont prévus dans l’écoquartier, pour les visiteurs, les camps sportifs, etc. ?
Les porteurs du projet souhaitent implanter une ou plusieurs offres hôtelières (hôtel, hébergements touristiques pour jeunes, etc.) dans le projet. La synergie avec le pôle sportif et de loisirs est évidente, appuyée par sa proximité avec la gare. L’emplacement et la programmation exactes de telles affectations seront toutefois précisées lorsque la planification communale (PAZ/RCCZ) sera mise à jour.
7. Alors que l’offre sportive et de loisirs du secteur 1 semble globalement payante, le quartier offrira-t-il aussi des espaces de jeu et des activités gratuites ?
Oui, le quartier offrira des espaces extérieurs conviviaux et aménagés pour les familles – avec des places de jeu, etc. – mais aussi des espaces dédiés à la communauté, tels que des locaux de quartier, des ateliers créatifs, et d’autres équipements à disposition des habitants. Ces derniers bénéficieront aussi de la proximité avec les acteurs culturels du quartier, notamment le Théâtre Les Halles, qui proposeront leurs propres activités.
Le détail des aménagements extérieurs, des places de jeu, et des emplacements des diverses activités sera précisé dans le cadre du développement du projet, dès la mise à jour de la planification communale et la définition précise du programme du quartier.
8. Il est fait mention de la création de 550 emplois. Est-ce un transfert de certains commerces du centre-ville ?
Non, il s’agit bien de création de nouveaux emplois. Le projet et ses activités économiques et commerciales ont été dimensionnés spécifiquement afin de ne pas apporter de concurrence aux activités du centre-ville. Les activités intégrées dans le nouveau quartier répondent à ses besoins propres, notamment matière d’exploitation des infrastructures sportives et de loisirs, mais aussi pour répondre aux besoins quotidiens de 1100 nouveaux habitants à terme.
Les éléments principaux créateurs d’emplois sont dans un premier temps liés à l’écosystème développé dans le secteur 1 (en ZIG), actif 365 jours par an : l’exploitation des patinoires, la gestion du centre de sport indoor – y compris les moniteurs, coaches, etc. – et du centre de loisirs, les cabinets médicaux, les restaurants et les commerces liés au sport, etc. Les quelque 60 nouveaux postes liés au HC Sierre sont compris dans ce calcul notamment en lien avec la gestion d’une équipe professionnelle, la gestion du mouvement junior de tout le canton, à la gestion d’une Arena d’envergure nationale, et à l’organisation des activités annexes qui permettent de faire vivre cette infrastructure sportive toute l’année.
Ensuite, les secteurs 2, 3 et sud accueilleront les activités de proximité nécessaires aux nouveaux habitants. Il s’agit de commerces et de services de proximité (épicerie, coiffeur, vétérinaire, banque, etc.), de restaurants, de quelques surfaces de bureau, d’infrastructures communautaires, de gestion du site (parkings, voiries, immeubles, etc.), mais aussi de la future offre d’hébergements (auberge jeunesse, hôtel, logement senior).
9. Quel pouvoir ont les promoteurs afin d’inciter des commerces et entreprises à s'établir dans ce quartier ?
Dans le secteur 1 (ZIG), toutes les activités sont intimement liées au concept d’écosystème autour du sport, des loisirs et de la santé, vivant tous les jours de l’année. Le succès de ce concept est directement lié avec l’attractivité du site, y compris pour les entreprises qui le feront vivre. Les promoteurs offriront donc des conditions cadres optimales à ces derniers pour garantir leur bonne activité et au final la vie du secteur.
Pour les secteurs 2 et 3, l’arrivée de nouveaux habitants, dans un quartier intergénérationnel, va automatiquement créer ce genre d’emplois, car ils répondront aux besoins de proximité des nouveaux habitants. Là aussi, un concept fort de Passegiata, colonne vertébrale active et vivante du quartier, est mis en place par les promoteurs. Elle assure l’attractivité du quartier, et donc son succès commercial, qui est évidemment important pour les promoteurs et investisseurs. En parallèle, la nouvelle offre d’hébergements (auberge de jeunesse, hôtel, etc.) répondra aux besoins et à l’offre générée par l’Arena en matière d’événement sportifs, culturels et événementiel.
10. L’arrivée de ces nouveaux emplois est-elle garantie par les promoteurs ?
Non, mais comme précisé aux points précédents, ces emplois font partie entière des concepts développés par les promoteurs, et conditionnent le succès commercial du développement immobilier pour les investisseurs. Ils sont donc primordiaux dans le développement futur du site. A ce titre, les promoteurs ont mandaté des études de marché qui démontrent les besoins et les conséquences du quartier sur l’emploi. Ces études, qui confirment les concepts établis, ont été contrôlée et validées par les mandataires de la Ville.
11. Quelles seraient les conséquences sur le projet si les promoteurs ne tiennent pas leur promesse en matière de création d’emplois ?
Les promoteurs font dans un premier temps une promesse aux investisseurs, qui devront être rassurés par l’équilibre économique et la durabilité de l’écosystème développé. Ces emplois sont ainsi la clé de voûte du bon fonctionnement du quartier et simplement de sa réalisation. Au vu de l’implication personnelle et des risques pris par les investisseurs jusqu’à maintenant (près de 2 millions de francs dépensés à risque), nous pouvons être rassurés par la confiance menée en ce projet. Notons aussi que les diverses affectations spécifiques au quartier seront intégrées au plan de quartier pour assurer leur bonne mise en œuvre du côté de la Ville.
Ce projet est d’une importance majeure pour le développement de la ville de Sierre, mais aussi plus simplement pour l’absorption de sa croissance prévisionnelle au cours des 15 prochaines années. Ce projet soutiendra donc Sierre dans son développement et lui permettra de voir arriver les nouveaux habitants attendus, tout en leur offrant les emplois nécessaires. Les études, tant celles menées par les investisseurs que celles mandatées par la Ville, confirment ces principes.
Aspects techniques
1. Comment les nuisances (bruit, trafic, etc.) pour les riverains seront-elles maîtrisées pendant la période du chantier ?
Dans un premier temps, un concept de communication sera mis en place afin d’informer les riverains des évolutions du chantier, mais aussi recueillir leurs questions. Des personnes de contact seront définies pendant toute la durée des chantiers à ces fins.
Le trafic routier sera optimisé pour éviter au mieux les surcharges. Pour le chantier du secteur 1, la surface au sud de la rue de l’Industrie pourrait être utilisé comme centre logistique, déchargeant l’utilisation des axes principaux.
D’une façon générale, l’ensemble des nuisances feront l’objet d’études anticipées dans le cadre de Notices d’Impact sur l’Environnement (NIE), jointes à la demande de permis de construire. Les réglementations en matière de contrôle des nuisances de chantier devront évidemment aussi être suivies.
2. Comment les nuisances (bruit, trafic, stationnement, etc.) pour les riverains seront-elles maîtrisées lors de l’exploitation des patinoires, notamment lors des soirs de match ?
Avant le démarrage de l’exploitation du pôle sportif et de loisirs, un concept de mobilité et de stationnement devra être mis en place et validé par les autorités compétentes, et notamment la police. Le stationnement automobile lors des soirs de match sera exporté en-dehors de la ville, et fera l’objet de contrôles importants autour de la Valais Arena.
En matière d’autres nuisances (bruit, etc.), le projet fera l’objet de Notices d’Impact sur l’Environnement (NIE), prouvant qu’il répond aux normes et à la réglementation en vigueur. Les normes acoustiques devront notamment être respectées. Et d’éventuels débordements vocaux de supporters lors d’une des rare soirée de match – une trentaine par année – seront gérés par les forces de l’ordre et le service de sécurité du HC Sierre.
3. Comment les infrastructures de la Ville (collecteurs d’eaux, réseaux techniques, routes, écoles, etc.) seront-elles adaptées à l’arrivée de plus de 1000 habitants ?
Dans le cadre de sa planification Condémines 20-30, la Ville de Sierre avait déjà prévu de développer le secteur et d’y intégrer un nombre important de nouveaux habitants. Comme pour tout développement urbain, la Ville a la responsabilité de planifier et d’adapter ses infrastructures pour répondre à l’arrivée de nouveaux habitants et contribuables. En l’occurrence, cette planification se fera en parallèle de la mise à jour de la planification communale (PAZ/RCCZ), puis sera mise en œuvre lors de la réalisation du quartier.
4. En période de crise énergétique, dans quelle mesure une telle infrastructure peut-elle répondre à des objectifs de performance énergétique élevés ?
Le projet est conçu selon les trois axes de l’approche «Negawatt» : la diminution des besoins, l’efficacité, et l’utilisation d’énergies renouvelables locales. Tous les bâtiments ont pour objectif d’être construits selon les standards de performance Minergie-P® ou «Minergie®-Patinoire» pour les patinoires.
Pour la Valais Arena, il s’agit notamment d’optimiser le système de production de froid, d’auto-produire 50% des besoins électriques grâce au photovoltaïque, de récupérer et valoriser 90% des rejets de chaleur dus à la production de glace, et d’injecter le surplus des rejets de chaleur dans le réseau de chaleur de quartier.
A l’échelle du quartier, l’objectif sera de tendre vers la labélisation SNBS-Quartier. Il s’agit du standard de la construction durable en Suisse. Il offre un concept global et permet d’intégrer de manière égale et globale les besoins de la société, de l’économie et de l’environnement dans un projet. Il accorde une importance centrale aux thèmes de l’urbanisme et de l’architecture et évalue les critères correspondants dès les premiers développements du projet.
Nous avons également déjà entamé des discussions avec OIKEN concernant leur agenda et la planification du chauffage à distance. Ceci afin d’y intégrer l’ensemble du quartier et d’alimenter le projet avec ce réseau. Notre ambition déclarée est de travailler ensemble et avec toutes les ressources nécessaires afin de développer l’Arena énergétiquement la plus efficiente de Suisse.
Au final, la dimension durable du projet s’aligne avec les ambitions de la Ville de Sierre, en proposant un quartier plein de verdure, avec une partie importante de pleine terre – favorisant la plantation de grands arbres et l’infiltration des eaux – offrant un cadre de vie idéal pour les familles sierroises, dans une échelle respectant le tissu local.